Publié dans Société

Hospitalisation pour Covid-19 - Des millions d'ariary à prévoir ! 

Publié le lundi, 03 janvier 2022

La troisième vague de la Covid-19 est imminente pour Madagascar. La preuve, le bilan épidémiologique a dépassé les 300 nouvelles contaminations par jour durant la semaine dernière. Pire encore, 275 patients présentent une forme grave de la maladie et sont actuellement pris en charge auprès des établissements sanitaires publics et privés. Mais en plus de souffrir des symptômes de cette pandémie, les malades enregistrés auprès des hôpitaux publics doivent également s'attendre à d'énormes dépenses, même avec un traitement Covid-19 soi-disant gratuit. 

Une famille d'un patient récemment hospitalisé au Centre hospitalier universitaire Tambohobe à Fianarantsoa a témoigné d'avoir dépensé 4 millions d'Ariary pendant 18 jours d'hospitalisation. Parallèlement à cela, une proche d'une famille atteinte de la Covid-19 a totalisé près de 1 500 000 ariary de dépenses lors de son passage au Centre de traitement Covid-19 (CTC) Village Voara Andohatapenaka. La semaine dernière également, Patrick Raharimanana a partagé sur son compte Facebook qu'une semaine au CHU Anosiala lui a déjà couté 2 000 000 d'ariary. 

« Etant donné que mon mari, sous oxygène, ne peut pas se déplacer, il a fallu acheter une couche adulte qui est vendue entre 40 000 et 50 000 ariary le paquet de 10. Or, à la fin de la journée, le paquet est déjà vide (...) Avec les va-et-vient auprès de la pharmacie pour acheter des médicaments,  les allers-retours pour faire des analyses, la fatigue des membres de ma famille et l'existence de quelques symptômes, nous avons été contraints d'engager un infirmier particulier payé journalièrement à 50 000 ariary (...) Les carburants au cours des déplacements entre l'hôpital et les pharmacies, entre autres, nous ont coûté quotidiennement environ 20 000 ariary, sans parler du coût exorbitant des médicaments (...) », ont rapporté différentes familles des patients Covid-19. 

Certes, les médicaments traitant la Covid-19 ainsi que l'oxygène sont offerts gratuitement au niveau de tous les établissements sanitaires publics, mais les autres médicaments traitant les maladies chroniques des patients ainsi que les analyses médicaux ou encore les dépenses personnelles requièrent énormément argent. Selon un médecin opérant dans l'un des hôpitaux publics à Antananarivo, le traitement inscrit dans le protocole sanitaire est gratuit. Par contre, la prise en charge médicale personnelle et non prévue dans ce protocole est payante. Ce sont notamment les anticoagulants spécifiques, comme le Xarelto, le traitement des complications cardiaques, rénales et d'autres maladies. Notons que de telle situation a été rapportée depuis les structures de santé publique. Cependant, dans les hôpitaux privés, le double voire le triple de ces dépenses est à prévoir. 

K.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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